Les commerces - les piles
avec Les Inconnus
Sketch 1 : « spectacle »
1. A quel problème sont confrontés les deux comédiens au début de leur spectacle ?
2. Quelle solution leur propose le régisseur/le producteur Alain ?
3. Que pensez-vous de cette situation plutôt comique ?
Sketch 2 : « à la FNAC »
Le vendeur (au client) : Salut, ouais. Qu’est-ce que tu veux ?
Le vendeur (toujours au client) : Tu veux des piles ? Je vais te trouver ça, oui.
Le vendeur (cherchant dans un livre de références. Puis, toujours au client) : J’en ai des super chez Phillips… À moins qu’il ne m’en reste plus. Attends, à moins que chez HyperSony il les fasse encore. Dans ce cas-là, il te faudra l’adaptateur A4 K3 que tu branches sur le Checkbine… Attends deux secondes. Quoi ?...
Le vendeur (à un autre vendeur) : Les piles Gigi pouce ? Oui, deuxième tiroir, tu les trouveras.
Le vendeur (au client de nouveau) : Tu disais, tu veux des piles ? T’as déjà essayé les piles plates 1, 7 à double connexion triphasées de Chuster Wood ? Parce qu’elles sont vachement (bien)…
Le vendeur (à un autre vendeur) : Oui, vas-y, passe. Je t’en prie… Eh, dis-donc, toi. Les baffles HV. C’est bien Herkelfunkel qui les fait. Qu’est-ce que je t’avais parié… (gros rire).
Le vendeur (au client de nouveau) : C’est parce que j’avais fait un pari d’enfer… (gros rire). Ouais, t’es pressé ? Ouais, je comprends. Tu veux des piles. Dis-donc, si on essayait les piles polaires WDK de chez Schwartzpunk ?
Le vendeur (répétant, sans comprendre, une phrase du client) : Grouille-toi, tu fais chier. Tuféchié, tuféchié, c’est japonais ça, non ?!
Sketch 3 : « en grande surface »
Le vendeur (à une cliente) : Ou alors, Madame, je peux vous proposer le réfrigérateur doté du système de drainage pour les écoulements, étagères modulables, clayettes, compartiment congélation, capacité 3 litres, madame, j’ai le même à la maison…
Le vendeur (à notre client) : Monsieur, vous voulez des piles ? Je suis à vous tout de suite.
Le vendeur (à sa cliente de nouveau) : Sinon, madame, nous avons ce réfrigérateur plus petit, moins cher, plus économique avec, bien entendu, choix de couleurs, gris-perle, brun-écru, jaune de Damas, mais nous n’avons plus que le jaune de Damas de disponible, madame, j’ai le même à la maison. Pardon, madame, vous voulez réfléchir, en discuter avec votre mari, il hésite, je le comprends, j’ai le même à la maison.
Le vendeur (à notre client de nouveau) : Oui, pardon monsieur ? Oui, nous avons des piles. Effectivement, nous avons des piles mais à notre succursale de la Vilette qui n’ouvrira seulement que l’année prochaine. Voilà, monsieur.
Le vendeur (à notre client de nouveau et répétant sa phrase) : Monsieur, oui ? J’ai une tête à claques. J’ai la même à la maison.
Sketch 4 : « la France profonde »
Antoine Dupuits (On entend la clochette de la porte d'entrée du magasin. Lui marchant courbé et lentement.) : Ouais, j'arrive, j'arrive. J'arrive, j'arrive. (On entend de nouveau la clochette de la porte d'entrée) Ah, ben il est déjà reparti.
Sketch 5 : « à la pharmacie »
Le pharmacien : La crème de nuit amincissante aux acides animés. (Il l’enregistre à la caisse.) Je vous conseille deux fois par jour. Ensuite, euh… (Il tire une étagère coulissante, puis la referme, en ouvre une autre, puis la referme aussi, se cogne la tête contre une autre étagère mal refermée.) La gélule traitée triple action avec cinq malabars au fluor, du ricard aux oligo-éléments… et vous m’avez dit une cartouche de marlboro light. Voilà.
Le pharmacien (À notre client) : Monsieur, oui ? Oui, monsieur, des piles, bien sûr, c’est une pharmacie, monsieur. Je vous les commande, vous les avez demain matin. Pourquoi ? ça n’va pas ? Vous voulez de l’aspirine ?! Oh, vous savez, c’est une pharmacie, monsieur, alors peut-être en grande surface, hein ?
Sketch 6 : « la France profonde » (suite)
Antoine Dupuits (On entend la clochette de la porte d'entrée du magasin. Lui marchant courbé et lentement.) : Oui, oui, j'arrive. Bonjour jeune-homme, Antoine Dupuits ouvert jour et nuit, comme il faut... Vous cherchez des piles ? Euh, pour un gramophone ?... Pour un microphone ! Oui, j'ai de superbes piles à galène. (Se dirigeant vers un coin du magasin et s'apprêtant à porter cette lourde batterie.) Je sais que la dernière fois qu'Édith Piaf m'en a commandé, elle était fort ravie... (Se relevant, étonné) Édith Piaf est morte ? Ah, ben, j'ai même plus le temps d'écouter la TSF, même les émissions de Jean Nohain, elles... (De plus en plus surpris) Jean Nohain est mort ? Mais lors d'un bombardement !? C'est pas possible autrement... Comment ? Qu'est-ce que vous cherchez ? Une grande surface ?... Un mammouth ? Mais enfin, les mammouths, jeune homme, ça fait belle lurette que ça n'existe plus, voyons. Voyons ! (En partant) Il faut vivre avec son temps ! Voyons ! Voyons ! Voyons !
Sketch 7 : « à la quincaillerie »
1. Quelle sorte de piles désire le client ?
2. Où peut-on les trouver ?
3. Pourquoi le vendeur ne veut-il pas servir le client ?
4. De quoi se plaint sa femme et comment explique-t-elle le poblème ?
5. A votre avis, quel est le véritable problème souligné ici ?
Sketch 8 : « chez l'Arabe du coin »
1. Reconnaissez-vous l’accent de ce vendeur ?
2. Contrairement au sketch précédent, le vendeur peut-il satisfaire son client ?
3. Que pensez-vous du prix des piles ?
4. A quel problème se trouve confronté le client ?
5. Quelle solution lui propose le vendeur ?
6. Pourquoi le client finit-il par repartir sans pile ?
Sketch 9 : « au supermarché »
La caissière (Elle scanne les produits à la caisse) : Cent quatre-vingt-douze quatre-vingt-dix… Des piles…
La caissière (Elle scanne le paquet de piles mais ça ne fonctionne pas. Le frotte sur son bras mais en vain.) : Ah ! Ça passe pas… Gérard ! J’peux te voir deux secondes par ici, Gérard ?
Gérard (Mollement) : Ouais, qu’est-ce qu’il ya ? Ouais, j’arrive. Qu’est-ce qu’il y a ?
La caissière : C’est les piles. Ça passe pas.
Gérard : Ça passe pas ?
La caissière : Ça passe pas.
Gérard : Mais c’est le code-bar, ça devrait passer, y’a pas de problème.
Gérard (Gérard scanne mais lui non plus ne peut pas) : Non, ça passe pas.
La caissière : Ça passe pas.
Gérard : Euh, y’a un problème.
La caissière : Ça passe pas.
Gérard : Non, ça passe pas.
La caissière (À l’intercom) : Madame Germain ! Caisse 7, y’a un problème. Madame Germain ! Caisse 7.
Madame Germain : Qu’est-ce qui s’passe encore ? Qu’est-ce qui s’passe ?
La caissière : C’est les piles ! Ça passe pas.
Gérard : Ça passe pas.
Madame Germain : Parce qu’il faut les passer devant le code-bar et puis c’est tout. (Elle scanne, mais encore en vain.)
Madame Germain : Non, ça passe pas.
La caissière : Ça passe pas.
Gérard : Ça passe pas.
Madame Germain : C’est pour qui les piles ?
Gérard et La caissière : Pour monsieur.
Madame Germain : Bonjour monsieur c’est pour vous les piles ? Pourquoi vous voulez des piles monsieur ? Parce que vous voyez bien, là, ça passe pas, là, y’a des gens qui attendent derrière monsieur.
Gérard : C’qu’on pourrait faire madame Germain, c’est peut-être passer les piles sur une autre caisse, peut-être ?
Madame Germain : Oui, j’comprends bien mais ça passe toujours pas, hein. Non, la seule chose…vous nous faites un à valoir de mille francs. Vous serez remboursé dans les six mois. Avec la carte bleue... bien sûr, monsieur.
La caissière : Voilà. (Elle essaie de faire passer la carte bleue qui ne passe pas.) : Ben non, ça passe pas. (Elle parle à l’intercom.) Madame Germain, on a un problème caisse 7. Madame Germain !
Sketch 10 : « au chinois »
1. Qui sont les propriétaires de ce magasin ?
2. Dans quoi se spécialisent-ils ?
3. En quoi ce sketch est-il comique ?
Transcription
Laurent Patenotte, Paul Plaisir, Claire Stanton, Caroline Yost