(Sonnerie...
	...crissement de freins de voiture...
				...accident !)

Voix off :
C’est un peu la lumière du futur. En ville, elles sont partout. Les diodes électroluminescentes, les LED, pourraient bien révolutionner l’éclairage. Lausanne, place Chaudron. Ici, les LED ont remplacé les vieilles ampoules. Pas besoin de les changer pendant au moins 25 ans.

Alfonso Izzo, responsable éclairage public, Lausanne :
On a choisi la solution LED pour la place Chaudron pour trois raisons essentielles : la consommation d’énergie électrique, l’entretien et la durée de vie des LED. En ce qui concerne la consommation d’énergie électrique, on est passé de 12.000 kw/h (kilowatt/heure) à 1.200 kw/h, ce qui correspondrait de 1.200 francs annuels à 120 francs annuels pour le balisage de l'entier de la place.

Voix off :
Bref, le rendement des LED est excellent. Dans une ampoule classique, on chauffe le fil amont pour faire de la lumière. Résultat, plus de 90 % (nonante) de l’énergie est perdue en chaleur. Et dans une LED, c’est l’inverse. L’essentiel de l’énergie est transformé en lumière.

Explication : Le courant électrique passe à travers la LED. A l’intérieur, deux plaques très fines, l’une est chargée négativement et l’autre positivement. Quand un électron rencontre une charge positive, la diode émet une particule de lumière, un photon. C’est cette réaction en chaîne qui crée un faisceau lumineux. Le faisceau d’une LED est très précis ; c’est l’idéal pour éclairer un édifice. Les obélisques du pont Bessières à Lausanne, c’est une première. Ça marche et ça consomme très peu. Mais pour éclairer les rues, ce n’est pas encore au point. Ces lampes au sodium, par exemple, ont un meilleur rendement que les LED, mais peut-être plus pour longtemps.

Alfonso Izzo :
On croit que la LED un jour remplacera l’éclairage des rues. Y'a des prototypes qui existent à l’heure actuelle, qui ne donnent pas entière satisfaction : Ce n'est qu'un strobe ponctuel, pas assez diffus pour englober une rue entière.

Voix off :
En Occident, les LED n’ont pas encore envahi nos maisons. Dans les pays en voie

Jacques Demierre, Entreprise Techtonique :
On aimerait bien recréer ce qui s’est passé dans le Jura à Neuchâtel avec l’horlogerie, c’est-à-dire produire des ..., fabriquer des produits haute valeur ajoutée et puis pouvoir les faire faire sur place par de la main d’œuvre à domicile.

Voix off :
Avec sa femme et son frère, Jacques Demierre a inventé, il y a sept ans, l’une des premières ampoules à LED. Elles se retrouvent d’abord dans les casques de spéléo. Mais rapidement, la demande explose dans tous les secteurs. La startup développe aujourd’hui des prototypes comme celui-ci.

Jacques Demierre :
Alors ça, c’est les premiers éclairages blancs de puissance. Donc, c’est ce produit-là, cette configuration-là qu’on va retrouver d’ici une année, deux ans pour les véhicules de luxe pour éclairer la route.

Voix off :
En attendant, ces phares vont équiper un véhicule étonnant. Rendez-vous chez le client. (salutations : « salut », « tu vas bien », « tu nous apportes le bébé ») Nous sommes dans les ateliers des sapeurs pompiers lausannois. Avec ce chariot à moteur, ils pourront évacuer les blessés en cas d’accident du futur métro, le M2. Les phares high tech, ce n’est pas pour faire joli, mais c’est la seule solution quand on a très peu d’énergie à disposition.

Le Sergent-major Thierry Melly, chef de projet lorry pour le M2 :
Déjà, on est amoureux de la nouvelle technologie, puis en plus on n’avait pas le choix puisque, à côté de moi là, vous avez, euh, le seul moteur qui va fournir l’énergie nécessaire pour faire fonctionner ce lorry, et puis, on n’avait pas les moyens, au niveau du poids, de mettre encore une génératrice ou d’avoir une source de courant beaucoup plus importante.

Voix off : Les premiers tests sont très concluants. Et du prototype à la voiture de tous les jours, il n’y a qu’un pas. Des LED dans les feux arrière, ça existe déjà. Pour certains, c’est la lumière du troisième millénaire. Si les LED remplaçaient toutes les ampoules classiques, on économiserait un tiers de l’énergie qui nous sert à éclairer la planète.

Voix off :
Au Népal, les LED sont aujourd’hui très populaires. Chez ce grossiste de Katmandou, voici les derniers produits en vogue.

Yug R. Tamrakar, Solar Electricity Company :
Là, nous avons une nouvelle ampoule. Elle est plus puissante, plus brillante. On pense à ce type d’ampoule pour éclairer les villages. Celles-ci sont de 2,5 watts. La LED est devenue un vrai business. Tout le monde s’y met. Pour un panneau solaire et deux ampoules, il faut compter une centaine de dollars. Ce n’est pas donné, mais c’est fait pour durer. Retour en Suisse. Ici, les ampoules à LED, c’est plutôt un produit de niche. Au fin fond de la Gruyère, dans le village de Cerniat, Valérie et Jacques sont des passionnés de spéléologie. Ils ont même leur petite boutique. En 2000, ils créent une startup spécialisée dans les LED, une affaire qui pourrait faire profiter toute la région.